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Strictly trip hop

Strictly trip hop

L'Âge d'or du trip hop 94/99


Aphex Twin - ... i Care Because You Do (1995)

Publié par Strictly-trip-hop sur 2 Juin 2012, 17:29pm

Catégories : #Warp Records

aphextwinicarebecauseyoudo.jpg

 

Tracklist

1. Acrid Avid Jam Shred

2. The Waxen Pith

3. Wax The Nip

4. Icct Hedral

5. Ventolin (video Edit)

6. Come On You Slags

7. Start As You Mean To Go On

8. Wet Tip Hen Ax

9. Mookid

10. Alberto Balsam

11. Cow Cud Is A Twin

12. Next Heap With

 

 

... I Care Because You Do est le troisième album sous le nom d'Aphex Twin du DJ Irlandais Richard David James sortie en 1995 sur le label anglais Warp

 

Lien pour l'album : https://rapidshare.com/#!download|135p2|344898346|I_Care_Because_You_Do.rar|77140|R~4ACAAB56313594252792CD6A0C450FD0|0|0

 

aphex_twin_nagy.jpg

 

 

Chronique


Richard D. James est un cas inquiétant de l'electro contemporaine, qui n'a toujours pas renoncé à nous vriller les nerfs avec ses rythmiques épileptiques et ses mélodies lugubrement tendres. Voici déjà une vingtaine d'années que ce grand mystère sur pieds fait avancer l'electro. Constatant qu'il reste plus que discret (pas d'interviews, peu de concerts, une seule photo déclinée sous toutes les formes, celle de son visage nous adressant un sourire sadique), on peut se demander si Richard est une sorte d'autiste qui révolutionne l'electro depuis 20 ans sans s'en soucier, ou s'il adopte cette attitude pour se forger un mythe, en bon calculateur... En tout cas, aujourd'hui, ce monde à lui seul est devenu LA figure incontournable de l'électronica, inventant un son, une démarche...
Plutôt que de parler de ces dernières productions, qui ne sont pas les plus intéressantes (comme si, dépassé par ces adeptes, la grand Richard n'était devenu qu'un très bon bidouilleur electro parmi d'autres) c'est de l'immense I Care Because You Do... dont je vais parler. C'est un disque très important car il marque un tournant décisif dans la carrière de ce mystérieux metteur en sons. Auparavant, il y eut les Selected Ambiant Works et quelques obscures sorties sous d'autres pseudonymes. Esquissée auparavant, on découvre, oreilles grandes ouvertes, ce qui sera par la suite la marque d'Aphex : à savoir une cascade de rythmes déstructurés et une mélodie douce et mélancolique en contrepoint. En 1996, c'est un véritable OVNI. Maintes fois imitée, cette démarche peut valoir quelques frissons : un monde comme nul autre se dessine, à la fois effrayant et nostalgique, sale et serein. C'est une belle expression de la folie assumée, affichée, telle l'autoportrait de la pochette qui nous renvoie à nous même, nous renvoie à notre pseudo-normalité. La beauté est dans ce qui dépasse les bornes... "Ventolin" en est un parfait exemple : moceau digne de figurer dans la BO d'"Eraserhead", le premier cauchemar de Lynch, c'est une agression qui rend fasciné et vulnérable, à un point tel que l'on se prend à aimer passionnément ce larsen qui nous déchire les tympans, même si l'on met le volume au plus bas. "Mookid" est une fragile ballade dans la tendresse d'un cerveau malade. Ce disque plein de circonvolutions est une expérience éprouvante mais qui vaut le détour. Une galette indépassable, génialement radicale. Bons cauchemars en perspectives, avec le morbide point d'orgue "Next Heap With". 
Si Druqks vaut qu'on s'y arrête, alors ce grand disque d'electro hantée vaut que l'on y campe. Et tant mieux si l'on en revient pas.
Sam lowry
Aphex-Twin-afx-last.jpg

 

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