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Strictly trip hop

Strictly trip hop

L'Âge d'or du trip hop 94/99


Scène Viennoise

 

La scène viennoise jeune et branchée

Dans les années 1980, Vienne fut le tremplin pour la carrière internationale de Falco, dans les années 90, c’est Kruder & Dorfmeister qui ont établi le succès du « son de Vienne » avec leurs beats downtempo. Mais la nouvelle génération ne s’est pas laissée attendre et s’est établie depuis belle lurette tout en développant le « son de Vienne » à sa manière. Les Sofa Surfers, Soap&Skin, Der Nino aus Wien, Ja, Panik ou A Life, A Song, A Cigarette marquent désormais la physionomie musicale de la Vienne d’aujourd’hui. Où on les croise presque quotidiennement : dans les soirées qui fleurissent un peu partout, dans une galerie qu’on inaugure, dans les locaux d’un label nouvellement fondé. Mais ça ne s’arrête pas là : tout se passe sur une toile de fond comme on n’en voit que dans les films.

Avant, les choses étaient simples. Vienne était la ville de la musique classique, de l’opéra, des hôtels somptueux de la Ringstrasse. Avec la cathédrale St-Étienne au milieu. Mais aujourd’hui, R.E.M. s’est déjà produit à l’Opéra national de Vienne, Nick Cave au Konzerthaus et Die Toten Hosen ont enregistré au Burgtheater une session unplugged pour la chaîne musicale MTV. Et même à l’Hôtel de Ville, l’ambiance est chaude, très chaude : lors du Life Ball, la plus grande soirée caritative d’Europe pour la lutte contre le sida, avec ses invités internationaux – de Pamela Anderson et Katy Perry à Sharon Stone en passant par Bill Clinton.

La plupart des touristes qui visitent Vienne sont fascinés par le château de Schönbrunn et par les calèches. Mais a-t-on déjà vu quelqu’un aller en calèche au Pratersauna ? Pourquoi pas, puisque cette boîte se trouve au beau milieu du Prater de Vienne, où le Fluc et la Fluc Wanne ont aussi planté leurs tentes à proximité de la Grande Roue.

Un labo musical : D.J., clubs et labels made in Vienna

Les clubs sont visiblement tous en plein boom. Et quand on parle du « son de Vienne », il n’est plus seulement question de Kruder & Dorfmeister. Même si ces deux stars des platines et de la production techno continuent de dominer la scène électronique, et viennent même de créer un nouveau créneau musical, « Burg in Concert », au Burgtheater. Mais leur célèbre down tempo n’est que l’un des aspects de la culture hip-hop viennoise, le plus compatible avec la culture des cafés. Au Flex, au WUK, au Passage ou dans les boîtes de plus petit format, comme le Camera Club, The Loft, l’Elektro Gönner ou l’OST Klub, les artistes qui officient s’appellent Ginga, Bunny Lake, Louie Austen ou DJ DSL. Lequel passe (pas seulement à Vienne) pour être le meilleur D.J. hip-hop d’Europe.

Si vous avez aimé et que vous voulez emporter chez vous CD ou vinyles, faites un tour dans les boutiques spécialisées telles que Rave Up, Substance, Bounce ou Market Vinyl. Vous y trouverez les derniers bébés de labels déjà confirmés ou encore à découvrir. Voici en vrac quelques-uns des plus intéressants : Klein Records, G-Stone, Couch Records, Monkey Music, Problembär Records ou Siluh Records. Et il y en a toujours un qui officie quelque part dans la capitale, très souvent dans une des boîtes du Gürtel.

Le Gürtel, voie sacrée du « Vienna Sound »

Naguère, le Gürtel n’était pas un endroit très passionnant, dit-on à Vienne : boulevard à trois voies et prostitution. Le boulevard est encore là, la prostitution a reculé. Pour faire place aux creusets des nouvelles scènes musicales. Au commencement était le Chelsea. Son propriétaire, un ancien pro du ballon rond, a montré à quoi pouvaient servir les arcades du train urbain (aujourd’hui, métro U6) qui longe le Gürtel : gigs live et nuits de folie, brit-pop, punk et autres produits dérivés de la guitare électrique. À quelques pas de là, au rhiz, les musiciens techno comme Bernhard Fleischmann sont chez eux, tandis qu’au Loop et à la Auslage les rythmes down tempo et la techno règnent en maîtres. Le B72 cultive quant à lui les mélanges détonants : parfois brit-pop, souvent hip-hop, mais aussi ragga ou alternative, à entendre lors de D.J.’s sets ou de live acts.

Si l’on continue le Gürtel en direction du nord, on atterrira immanquablement, à la hauteur du Volksoper, au Halbestadt, petit bar à cocktails sympa qui propose d’excellents drinks. À côté, au Q [kju:] Bar, le dancefloor est pris d’assaut. Le Shiraz, lui, est un peu plus décontracté : ambiance orientale, petits snacks et vins sélectionnés avec soin sont les garants d’une soirée sereine. Petite précision pour les fanas d’architecture : le train urbain avec ses innombrables arcades et ses belles stations est l’œuvre de l’architecte Art nouveau Otto Wagner.

Les abords du Naschmarkt : nuits blanches, art jeune et vieilleries

Le jour se lève tôt, au Naschmarkt ! C’est pourquoi les vendeurs du marché qui, dès l’aube, boivent un café rapide dans un des bistros du coin, comme le Café Drechsler, rénové par la star des designers qu’est Sir Terence Conran, côtoient les derniers noctambules qui prennent un ultime verre avant d’aller se coucher. Quant au Naschmarkt même, de l’aurore au crépuscule, vieilles dames ou jeunes punks y font leurs courses, et sur les étals s’empilent primeurs et délices des quatre coins du monde. Dans ses quelque 170 stands, le marché accueille de plus en plus de restaurants et de bars qui ont le vent en poupe.

Il est particulièrement agréable de s’y installer en terrasse, l’été, et de se restaurer en observant la joyeuse animation qui y règne. Deux des rendez-vous favoris de la branchitude sont le Do-An, le Tewa, l’Orient & Occident, le Neni et le Naschmarkt-Deli. Le samedi, c’est dès l’après-midi que retentissent les mixes électroniques des D.J.. Le Naschmarkt est alors plein à craquer, notamment à cause de son marché aux puces hebdomadaire. Même sans rien vouloir acheter, on est forcément séduit par sa couleur locale.

L’irrésistible ascension du Brunnenmarkt et du Karmelitermarkt

Dans le Brunnenviertel, un quartier du 16e arrondissement, la convivialité viennoise s’allie à merveille au charme méditerranéen et à l’atmosphère d’un bazar turc pour former un mélange fascinant. Le mérite en incombe avant tout aux nouveaux établissements branchés de l’Yppenplatz qui, à l’instar de l’An-Do, du Wetter ou du Muskat, ont su se faire un nom au cours des années passées. Situé dans le 2e arrondissement, le très traditionnel Karmelitermarkt connaît lui aussi une nouvelle jeunesse. Au marché même et dans ses environs immédiats, on trouve aujourd’hui une multitude de bistrots sympathiques comme Marktachterl, Madiani ou « die Schöne Perle ».

Décalé, cool et sans obligation d’achat : shopping à Vienne

C’est dans le premier arrondissement que se trouvent les rues commerçantes élégantes de Vienne, c’est là que les grandes griffes internationales ont leurs antennes et les produits de luxe leurs flagship stores. Mais pas seulement : dans la Plankengasse, à quelques pas de là, le magasin 2006FEB01 propose sur deux étages un prêt-à-porter élégant créé par des designers du monde entier. Juste à côté, dans la Seilergasse, Mühlbauer Mode présente des classiques very british et une multitude de jeunes talents.

La Mariahilfer Strasse s’affirme comme la plus grande avenue de shopping d’Autriche, avec son offre d’une diversité imbattable : H&M, New Yorker, Zara et Mango y figurent naturellement, mais aussi nombre de petites boutiques aux griffes vraiment cool, telles que Turek, RAG et Frontline, pour ne citer que quelques exemples. Les rues adjacentes de la Mariahilfer Strasse sont le terrain de chasse idéal de tous ceux qui cultivent un look décalé. Be a good girl, Gloom, Zapateria, Common People et G-Star proposent les créations de jeunes stylistes qui n’ont pas (encore) percé, mais aussi T-shirts et street fashion. Modèles luxueux et originaux, design international et local sont au programme chez Concept Store Park. Pour les chaussures ad hoc, il faut aller en face, chez Shu!. Et pour souffler un peu entre deux courses, il y a l’Europa, le Sapa, l’Espresso ou Lena & Laurenz et leurs petits plats branchés pour boucher un petit creux.

Le Lomo Shop, installé au MuseumsQuartier, est le Q. G. de la lomographie (les spécialistes de la photo floue). Car c’est à Vienne que le culte du Lomo Compact Automat, l’appareil russe trash, a pris son essor. Et la Société lomographique continue de coordonner toutes ses activités internationales depuis Vienne.

Le choc des cultures – subculture créative en plein faste impérial

L’Opéra national, le Musée des Beaux-Arts, le Burgtheater et l’Albertina comptent incontestablement parmi les grands temples mondiaux de la culture. Auxquels s’ajoute le MAK (Musée des Arts appliqués) qui organise autour de superstars de l’art contemporain, tous domaines confondus, de grandes expositions très convaincantes, et dispose en outre de vrais trésors en matière d’objets d’art provenant d’époques et de continents différents.

Entre ces géants, la capitale voit partout s’épanouir une flore bigarrée de (sub)cultures les plus variées. C’est ainsi que, dans le 1er arrondissement et dans le quartier du Freihausviertel (4e arr.), les vernissages sont quasi quotidiens, entre autres dans les galeries de Georg Kargl, Christine König, Gabriele Senn, Momentum, Andreas Huber, Michaela Stock ou Kerstin Engholm. Pour sortir le soir, on choisira de préférence le Point Of Sale, le Café Amacord, l’Xpedit Kiosk ou le Schikaneder, cinéma d’art et d’essai et bar tout à la fois. À deux pas de là, dans l’Eschenbachgasse, les galeries Meyer Kainer, Martin Janda, Krobath, Steinek ou Mezzanin sont de véritables tremplins pour la jeune avant-garde artistique.

C’est à la charnière de la mode et de l’art que se place l’initiative Unit F : le « festival for fashion & photography », organisé tous les ans par Unit F, met en lumière l’intense activité qui se développe à Vienne dans cette zone frontière où se côtoient la mode et la photographie. Pour les cinéphiles, l’automne est une saison faste : la capitale vit alors au rythme de la Viennale, festival de cinéma qui programme ses films cultes internationaux dans les salles classiques du centre-ville.

Klimt, Schiele et la bonne bouffe – du MuseumsQuartier au Spittelberg

Le MuseumsQuartier est un complexe culturel hors classe. Derrière sa façade baroque héritée des anciennes écuries de la cour, on trouve la collection d’art moderne la plus importante d’Autriche, le MUMOK (Musée d’Art moderne Fondation Ludwig). Le Musée Leopold regorge quant à lui de tableaux de Klimt et de Schiele, et la Kunsthalle accueille la création contemporaine de tous les continents – des rencontres toujours passionnantes, souvent multimédia.

Le quartier21 est le point de convergence de l’art multimédia, de la pédagogie de l’art et de la production artistique – ce qui n’exclut pas les occasions de shopping. Assouvir son appétit artistique n’est pas, loin s’en faut, la seule raison de visiter le MuseumsQuartier. Dans ses divers établissements, on peut également se régaler de délices culinaires : Halle, Café Leopold, Milo, Kantine, MUMOK Café, Glacis Beisl, MQ Daily et DSCHUNGELdeli.

Si l’on quitte le MuseumsQuartier par la porte de derrière, pour ainsi dire, on tombe sur le Spittelberg, un quartier ancien aux immeubles Biedermeier (1e moitié du XIXe siècle) magnifiquement restaurés, aux innombrables bistros (Lux, Amerlingbeisl etc.), petites galeries et boutiques d’artisanat d’art.

Plein air à Vienne – Summerstage, bateau-piscine et Parade Arc-en-ciel

L’été viennois pouvant être très chaud, il vaut mieux passer ses nuits à faire la fête à ciel ouvert – et ce ne sont pas les occasions qui manquent : Strandbar Herrmann et Badeschiff Wien, das Motto am Fluss sur l’embarcadère de Wien City, Summerstage et Tel Aviv Beach, par exemple, transforment en été les berges du Canal du Danube en un lieu fun et gastronomique. Le Festival du Film de la Rathausplatz, gratuit, convertit un vaste public à la musique classique sur écran géant. Le cinéma d’été de l’Arena mise sur l’alternative mainstream et l’underground, alors que le « Kino unter Sternen » propose sous le ciel étoilé de juillet un programme cinématographique ambitieux et gratuit sur la Karlsplatz.

À l’Arena, les événements estivaux ne se limitent d’ailleurs pas au cinéma. Sa scène en plein air les a tous accueillis : de Massive Attack à Tricky, de ArcticMonkeys à Sonic Youth, sans oublier les Queens Of The Stone Age. Et bien sûr aussi Calexico, Bright Eyes, Tocotronic, Die Ärzte et Die Toten Hosen. C’est moins la culture punk qui fait l’argument majeur du Volksgarten (juste en face du Palais impérial) que sa terrasse inoubliable avec ses vieux arbres. Et aussi son programme musical entre disco et électro. Rendez-vous incontournable de l’été, la Parade Arc-en-ciel fait descendre toute la communauté queer sur la fameuse Ringstrasse – avec fierté, naturellement.

Du vin et de l’eau dans la ville

Le vin est un élément constitutif de Vienne. Où on aime le déguster, mais aussi le produire. On s’en aperçoit au culte du bon vin qui règne ici et aux vignobles qui, à la périphérie de la ville, invitent à la balade. Laquelle sera toujours suivie d’un moment agréable dans l’un des nombreux Heuriger, ces guinguettes qui vous servent le vin de leurs vignes. Du haut de chez Sirbu, on laisse son regard glisser sur la plaine du Danube en allant du Heuriger « Zur Wildsau » au château de Schönbrunn, en direction du centre-ville.

Quiconque est attiré par l’eau, doit forcément aller sur l’Île du Danube. La capitale entière, ou presque, vient s’y détendre. C’est fin juin qu’a lieu la plus grande fiesta d’Europe, la Fête de l’Île du Danube. Non loin de là, le long du Vieux Danube, un bras mort du Danube fort romantique, on trouve plusieurs plages naturelles dont la plus connue est le Gänsehäufel. Et l’on peut déguster son Wiener Schnitzel, la spécialité viennoise par excellence, au bord de l’eau, à l’une des terrasses superposées du Strandgasthaus Birner.

Le Prater est une ancienne forêt alluviale qui fait aujourd’hui office de gigantesque espace vert en pleine capitale : c’est un lieu idéal pour les promenades en amoureux ou les journées de farniente. Il comprend également le Wurstelprater, un luna-park mythique – en partie du fait de sa Grande Roue. Mais ça, tout le monde le sait déjà…

 

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